La séparation : processus d'individuation et de structuration du jeune enfant

Intervenants

• Pr Bernard GOLSE, pédo-psychiatre psychanalyste


• Antonio MARTINS, psychologue clinicien, discutant

Arguments

L’attachement est un besoin instinctif de l’être humain.

Il se concrétise par la création de liens avec les autres êtres vivants et il aboutit à une séparation. Ce processus est sain et fait partie de la vie.

L’épreuve de la séparation omniprésente dans la vie psychique, elle organise et provoque des moments clés de l’existence de chacun.

Chez l’être humain on observe une séparation dans  “l’unité psychosomatique ” (grossesse),  séparation - différenciation dans une relation de totale dépendance à l’autre (post natalité), et, séparation - individuation dans un processus constructif. (sevrage)

Attachement et détachement vont toujours de pair.

C’est parce qu’il s’est détaché de ses parents qu’il deviendra capable de s’attacher à d’autres personnes.

De qui et de quoi se sépare-t-on dans cette relation d’objet particulière qui est la relation mère-enfant ?

Quels enjeux entre la mère et son bébé : est-ce d’un objet ou de son double (réel ou imaginaire) qu’on se sépare ?

L’angoisse de la séparation est une des angoisses originales les plus banales : on craint d’être séparé de sa mère. Cette angoisse est ressenti extrêmement tôt chez l’enfant et les conséquences sont variables selon l’âge de l’enfant et selon les circonstances.

Il s’agit de différencier la séparation provisoire avec un objet fiable et distinct du sujet (séparation mettant la psyché au travail) et la séparation synonyme de menace pour l’intégrité même du moi, mais aussi faire la part du caractère traumatique de la séparation et de son caractère structurant.

Le processus de séparation - individuation s’étend normalement de 3-4 mois à trois ans et plus selon les auteurs.